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L’Etat Français monte à bord de Renault – Assemblée Générale de Renault 2015 – le debriefing


Exposé, composé au 01/05/2015 de 2h30 à 4h30, publié à 5h53, avec revue de presse Web via BFM Business, Europe1, Le Monde, Figaro, Challenges, Reuters & in english /in the end of this post/ via Bloomberg, Wall Street Journal, et Radio via Europe1 et TV (via BFM Business et l’émission les Décodeurs de l’éco du 30 avril à 19h avec replay disponible) … du mois d’avril et dès l’après 30 avril 2015… Bref, un article type debriefing Décodeurs de l’éco auto suite à l’#AG2015, … dans l’attente de la réaction de Nissan, de Renault, via les communiqués officiels attendus en ce 1er mai. … ou dans les jours prochains !

Introduction – Assemblée Générale de Renault 2015

Pour mieux comprendre cet article, ou découvrir les notions de loi en jeu, et pour faire le bilan Renault orienté produit et marketing, c’est d’abord par là :
Renault #AG2015 : l’Assemblée Générale de Renault le 30 avril à 15h +livestream qui faut commencer :)

L’Assemblée générale de Renault, se tiendra ce jeudi 30 avril dès 15h. Renault a mis en place un lien vers une retransmission livestream en direct. Et là il y a de la stratégie politico-économico-mediatico-financière, avec l’Etat Français. … La tension sera sans doute palpable, ce jeudi 30 avril, lors de l’Assemblée générale des actionnaires de Renault. Depuis plusieurs semaines, les escarmouches se sont multipliées entre le patron de Renault Carlos Ghosn et le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, bien décidé à faire valoir les droits d’actionnaire de l’Etat. Donc, tentons à travers une revue de presse de quelque articles de comprendre cet affaire … Surtout, profitons de l’événement prévu du groupe Renault pour faire un bilan produit, marketing et stratégique du constructeur au losange, qui en passant depuis mi-avril opère un changement via un nouvel univers de marque : logotype modernisé, nouveau slogan signature de marque, nouvelle signature sonore … qui accompagne le Renault Espace 2015, et le très attendu Renault Kadjar. - introduction de mon article publiée au 30 avril à 9h35

Ou bien, directement ci-dessous pour passer au sujet du jour, la montée à bord de l’Etat Français dans le « Capital » et le « Pouvoir » de Renault, l’après 30 avril, dans la nuit du 1er mai.

Debriefing Renault – Assemblée Générale de Renault 2015 – de 15h15 à 18h

Carlos Ghosn a annoncé cinq nouveaux véhicules pour cette année et précisé : trois modèles en Europe et deux en dehors de la région. »Une offensive sans précédent dans l’histoire de Renault », selon le PDG de Renault. Le SUV de Kadjar sera ainsi lancé en juillet et la nouvelle berline de segment D en automne. Cette dernière se veut la remplaçante de la Laguna..

Carlos Ghosn a annoncé que l’ambition de Renault en 2015 était de « conforter et renforcer la marque en tant numéro 1 français ». Il a pour objectif que « la marque devienne numéro 2 en Europe ». Il a par ailleurs à nouveau affiché son ambition de faire partir des trois premiers groupes automobiles mondiaux.

Debriefing Economico-Politique – Assemblée Générale de Renault 2015 après 18h

via « Le coup de force de l’Etat qui heurte Renault et Nissan« , publié le 30 avril à 21h avec l’extrait d’émission radio du 17 avril, significatif ici pour un préalable :

Loi anti-spéculation, Renault s’oppose clairement à l’Etat via Europe1


Loi anti-spéculation, Renault s'oppose… par Europe1fr
via Europe1, 17/04/2015

L’État a-t-il raison de se battre pour les droits de vote doubles ? – Thierry Breton

via BMF Businnes, 27/04/2015

L’édito de Jean-Marc Sylvestre, du 29 avril, intitulé Macron prend le risque de faire éclater l’Alliance Renault-Nissan

Pour aller plus loin à ce sujet avec le sujet à propos des Assemblées Générales, en générale et les votes.

via BMF Businnes

Décodeurs de l’éco – BFM Business – L’Etat monte chez Renault: stratégie ou politique ?

Le replay vidéo en 4 parties de l’émission TV BFM Business, Décodeurs de l’éco, est disponible ci-après, continuons,

Live-tweet – AG Renault 2015 à chaud en direct – vers 17h

Merci à Newsd’Anciennes collègue et co-équipier, qui m’a répondu et avec qui j’ai discuté en 140 caractères à chaud en direct, d’une manière spontanée !

D’abord, lorsque j’ai écrit mon article d’hier matin…. je me posais de nombreuses questions… entre l’Etat, pourquoi vient-il au Capital de Renault !? Pourquoi faire !? Qu’est-ce que la loi des votes doubles !? La loi Florange 2014 !?? Le rapport avec cette loi !? Et puis aussi est venue le moment de l’incompréhension, et de l’amertume, voire de la colère envers l’Etat Français qui se mèle de deux Entreprises, l’une au Japon, l’autre en France, qui fonctionne, et qui ont été admirablement sauvé l’une par l’autre … et opérationnellement dirigé et gérè efficacement par Carlos Goshn ! Et il s’avère que les Économistes invités sur le plateau de l’émission Décodeurs de l’éco (BFM Business TV) se sont posé les même questions … et apporte leurs réponses, leur regard, leur conseil, leur explications ! Bref, ils décodent cette affaire !

Juste avant, un préalable résumé des faits, via une revue de presse des jours précédant :

« L’État et Renault à couteaux tirés » & « L’Etat boucle, et défend, son opération polémique sur Renault »

Au plan financier, l’opération est bouclée. L’Agence des participations de l’État (APE) a annoncé ce mercredi la finalisation des opérations conclues avec la Deutsche Bank qui lui ont permis d’acquérir 4,7% supplémentaires du capital de Renault, portant sa participation totale à 19,7%. Pour y parvenir, l’État a employé une technique complexe – mais classique chez d’autres investisseurs – que certains ont assimilé à un prêt-emprunt de titres.

En fait, l’État a bien acquis les actions en question, mais a assorti la transaction d’options d’achat et de vente. Car cette montée au capital de Renault «n’est que temporaire», affirme Bercy. L’objectif, c’est de peser plus lourd à la prochaine assemblée générale, le 30 avril prochain. Et d’être certain d’atteindre la minorité de blocage qui empêchera Renault de passer en régime de droits de vote simples. L’État actionnaire veut en effet que le constructeur se plie à la loi Florange, qui généralise les droits de vote doubles et dont, chez Renault notamment, il sera le premier bénéficiaire.

Sur le fond, c’est Renault qui se braque. Le conseil d’administration du groupe s’est réuni jeudi dernier et a réaffirmé son opposition aux droits de vote doubles. Un camouflet pour l’État qui témoigne d’une vive tension. Carlos Ghosn, le PDG du groupe, s’inquiète des conséquences de cette montée en puissance sur l’équilibre de l’alliance avec Nissan (Renault détient 43% du groupe japonais, qui en retour est son actionnaire à 15%). Le groupe japonais réunit pour sa part son conseil d’administration ce vendredi pour envisager une riposte. Parmi les options étudiées, une augmentation de capital ou une réduction de la participation de Renault qui n’en ferait plus l’actionnaire de contrôle de Nissan. Dans ce cas, Nissan pourrait exercer les droits de vote attachés à ses 15% de Renault, ce qu’il ne peut faire tant qu’il est une «filiale» du groupe français.

Le capital - Alliance Renault Nissan - avril 2015

Le capital – Alliance Renault Nissan – avril 2015

Extraits issu de l’article « L’État et Renault à couteaux tirés« , publié le 16 avril et de l’article « L’Etat boucle, et défend, son opération polémique sur Renault« , publié le 22 avril via lefigaro.fr

« Les actionnaires de Renault donnent raison à l’Etat »

Pour autant, pas question pour l’exécutif d’ouvrir un front contre le tout-puissant patron de Renault et de Nissan. « M. Ghosn a la pleine confiance du gouvernement, a déclaré jeudi sur la chaîne Public Sénat le ministre de l’économie Emmanuel Macron. Sa stratégie, nous la soutenons, nous sommes à ses côtés. »

Plus tôt, Michel Sapin, le ministre des finances, avait indiqué sur France Inter que « l’Etat n’a absolument ni le pouvoir ni la volonté de prendre le pouvoir » chez Renault. M. Macron a aussi assuré que les actions Renault achetées récemment par l’Etat seraient « revendues dès après l’assemblée générale » du constructeur, alors que Bercy laissait jusqu’ici planer le doute sur ses intentions. L’Etat a d’ailleurs souscrit auprès de Deutsche Bank « des options de vente à prix fixe » de sa participation de 4,7 % récemment acquise, et ce pour une durée de six mois.

Le gouvernement a promis qu’il revendrait les actions Renault nouvellement acquises dès l’assemblée générale passée. Mais même avec 15 % des parts, l’Etat voit son influence renforcée après le vote de jeudi.

Extraits issu de l’article « Les actionnaires de Renault donnent raison à l’Etat« , publié le 30 avril via lemonde.fr

L’Etat gagne son bras de fer avec Carlos Ghosn

Au-delà de cette querelle sur la « loi Florange », Emmanuel Macron donne un signal clair. Comme il le dit en privé, « les actionnaires sont les actionnaires, les managers les managers, et que chacun reste à sa place ». Une façon de dire – indirectement – que Carlos Ghosn n’en a trop longtemps fait qu’à sa tête, sans plus aucun contre-pouvoir en interne depuis qu’il a supprimé le poste de numéro 2 chez Renault ou Nissan.Et que l’Etat doit jouer son rôle d’actionnaire. Lorsqu’il était Premier ministre, François Fillon déplorait déjà les « délocalisations en douce » de Renault. Le PDG avait même été convoqué et tancé par Nicolas Sarkozy lors de la décision de produire la Clio IV très majoritairement en Turquie. Louis Schweitzer, ex-PDG de Renault et commissaire général à l’investissement, défend d’ailleurs Bercy. « L’Etat doit être et peut être un élément de stabilité pour assurer l’ancrage de Renault en France », a lâché sur France Inter le créateur de l’Alliance en 1999.

Reste à savoir ce qu’il restera de ce bras de fer. Carlos Ghosn avait laissé planer une fois de plus la menace d’un rééquilibrage de l’Alliance… au profit de Nissan, aujourd’hui deux fois plus gros. Renault contrôle Nissan avec 43,4% de son capital. Nissan possède certes en échange 15% du français… mais sans droit de vote à ce jour. Or, il suffirait que Renault passe sous les 40% de son partenaire pour que, selon la loi japonaise, il reçoive des droits de vote dans le constructeur français, bénéficiant d’ailleurs du coup des votes doubles. La question, aujourd’hui gelée, se reposera un jour ou l’autre.

Extraits issu de l’article « L’Etat gagne son bras de fer avec Carlos Ghosn« , publié le 30 avril via challenges.fr

Décodeurs de l’éco – BFM Business – le debriefing au 30 avril, 19h

L’Etat monte chez Renault: stratégie ou politique ? (1/4)

Les droits de vote doubles imposés par l’État à l’assemblée générale de Renault ont été débattus par Mathieu Sévin, journaliste à BFM Business, Pierre-Henri Leroy, fondateur de Proxinvest, Jean-Noël Vieille, directeur de la Gestion chez 360 Hixance AM et Eric Delannoy, spécialiste de conseil aux entreprises. – Les Décodeurs de l’éco, du 30 avril, présenté par Fabrice Lundy, sur BFM Business.

==> http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/l-etat-monte-chez-renault-strategie-ou-politique-14-3004-514604.html

L’Etat monte chez Renault: stratégie ou politique ? (2/4)

Le partenariat entre Renault et Nissan a été commenté par Mathieu Sévin, journaliste à BFM Business, Pierre-Henry Leroy, fondateur de Proxinvest, Jean-Noël Vieille, directeur de la Gestion chez 360 Hixance AM et Eric Delannoy, spécialiste de conseil aux entreprises. – Les Décodeurs de l’éco, du 30 avril, présenté par Fabrice Lundy, sur BFM Business.

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/l-etat-monte-chez-renault-strategie-ou-politique-24-3004-514614.html

L’Etat monte chez Renault: stratégie ou politique ? (3/4)

L’impact de la montée de l’Etat au capital de Renault sur l’alliance avec Nissan a été décrypté par Mathieu Sévin, journaliste à BFM Business, Pierre-Henri Leroy, fondateur de Proxinvest, Jean-Noël Vieille, directeur de la Gestion chez 360 Hixance AM et Eric Delannoy, spécialiste de conseil aux entreprises. – Les Décodeurs de l’éco, du 30 avril, présenté par Fabrice Lundy, sur BFM Business.

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/l-etat-monte-chez-renault-strategie-ou-politique-34-3004-514623.html

L’Etat monte chez Renault: stratégie ou politique ? (4/4)

La montée de l’Etat au capital de Renault a été débattue par Mathieu Sévin, journaliste à BFM Business, Pierre-Henri Leroy, fondateur de Proxinvest, Jean-Noël Vieille, directeur de la Gestion chez 360 Hixance AM et Eric Delannoy, spécialiste de conseil aux entreprises. – Les Décodeurs de l’éco, du 30 avril, présenté par Fabrice Lundy, sur BFM Business.

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/l-etat-monte-chez-renault-strategie-ou-politique-44-3004-514634.html

Et Nissan !? Premier concerné !

Nissan a fait savoir que cela perturberait l’équilibre de l’Alliance ; Daimler, qui participe aussi à l’Alliance a exprimé la même préoccupation; d’autres actionnaires ont également fait connaître leur opinion défavorable à l’abandon du principe « une action-une voix ».

Le communiqué de presse du conseil d’administation de Renault du 30 avril 2015, avant l’Assemblée Générale :

« Nissan a fait savoir que cela perturberait l’équilibre de l’alliance; Daimler, qui participe aussi à l’alliance, a exprimé la même préoccupation; d’autres actionnaires ont également fait connaître leur opinion défavorable à l’abandon du principe ‘une action-une voix' » – Nissan via le CP Renault

La réaction de l’actuel ministre de l’Economie

« C’est une bonne nouvelle, et c’est important, d’abord parce que c’est cohérent avec la volonté qui est la nôtre de défendre un capitalisme de long terme », a réagi le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, après l’assemblée générale. La loi Florange « sera appliquée comme elle est appliquée dans 23 sociétés du CAC 40″

Renault: l’Etat s’assure des droits de vote doubles lors de l’assemblée générale

La volonté de l’Etat de renforcer son influence au sein du groupe a donné lieu à une passe d’armes entre la direction du groupe et le gouvernement, en amont de l’assemblée générale. Carlos Ghosn, le PDG de Renault et Nissan, a reproché au gouvernement de menacer l’alliance entre les deux groupes, tandis que le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a affirmé défendre un modèle de « capitalisme responsable » donnant plus de pouvoir aux actionnaires de long terme.

Le gouvernement a dépensé 1,23 milliard d’euros pour accroître la participation de l’Etat dans Renault. Il a indiqué qu’il revendrait ses nouvelles actions au cours des mois suivant l’assemblée générale.

Renault: l’Etat s’assure des droits de vote doubles lors de l’assemblée générale
, publié le 30/04/15 à 19h41 via bourse.lesechos.fr

Revue de presse – nuit du 1er mai – le debriefing

Alliance Renault Nissan

Alliance Renault Nissan

via Reuters en FR, puis, Blommerberg and Wall Street Journal, in English of course!

L’AG de Renault laisse le débat ouvert sur l’avenir de l’alliance

jeudi 30 avril 2015 22h10, par Gilles Guillaume et Laurence Frost

PARIS (Reuters) – Le renforcement du pouvoir de l’Etat français sur Renault, acté jeudi à l’assemblée générale du constructeur, constitue un revers pour le PDG Carlos Ghosn et met à nu les divergences de vues qui couvaient sur l’évolution future de l’alliance avec Nissan.


L’Etat est parvenu à bloquer une résolution instaurant le principe « une action-une voix » et donc à s’assurer les droits de vote double prévus par la loi Florange. La résolution a recueilli 60,53% des voix, alors qu’il lui fallait une majorité des deux-tiers pour passer.


Même s’il entend ramener sa participation à 15% après l’AG, l’Etat français sera donc en mesure de peser davantage à l’avenir dans les destinées d’une alliance inédite dans le secteur automobile, à laquelle Carlos Ghosn a donné l’an dernier un coup d’accélérateur.


« Je ne pense pas que Carlos Ghosn ira au tapis sans donner quelques coups », déclare un responsable de l’alliance qui connaît bien le PDG de Renault-Nissan.


Le bras de fer entre l’homme qui incarne l’alliance depuis 2009 d’une part, et son principal actionnaire, est resté feutré jeudi au Carrousel du Louvre. Un des représentants de l’Etat a déclaré que son souhait était d’être un « pont entre l’entreprise et son actionnaire étatique » afin que tous deux se comprennent mieux, tandis que Carlos Ghosn a dit qu’au-delà des débats, l’essentiel était de « converger sur le fond ».


La question de fond, justement, est la vitesse à laquelle Carlos Ghosn entend rapprocher Renault et Nissan, et la forme future qu’il veut donner à l’alliance entre les deux groupes.


« Ce dernier développement est vu par le PDG de Renault-Nissan comme une mise en garde pour coopérer davantage afin de préserver les emplois en France », souligne une source proche de l’alliance.


Dans son message vidéo projeté à l’AG des actionnaires, Régis Turrini, administrateur de l’Etat, a insisté lui aussi sur « le rôle très important de Renault dans l’économie française, au-delà de sa simple perception en tant qu’entreprise automobile ».

INQUIÉTUDE AU TECHNOCENTRE, MOINS DANS LES USINES


La volonté de renforcement de l’Etat français intervient sur fond d’inquiétudes parmi les salariés de Renault, de nombreuses voix exprimant les craintes de voir l’accélération actuelle de l’intégration entre les deux groupes faire pencher la balance en faveur de la partie japonaise.


Cette préoccupation est actuellement plus grande dans l’ingénierie que dans les usines du groupe, où la coopération accrue avec Nissan s’est au contraire accompagnée de l’accueil en France de productions supplémentaires, comme celle de la future Nissan Micra à Flins (Yvelines).


La production de modèles pour le compte des partenaires a également dopé le chiffre d’affaires de Renault au premier trimestre.


« Les ingénieurs de Renault ont l’impression qu’ils sont ‘nissanisés’ (…) que Nissan est en train de prendre la main », indique une source de Renault. « On va vers la fusion. »


Grâce à la mise en commun d’un nombre croissant de tâches, Carlos Ghosn vise maintenant un montant annuel de synergies de cinq milliards d’euros en 2016, une très forte accélération par rapport aux 2,87 milliards de 2013 ou au 1,5 milliard de 2009.


Ce rapprochement s’est également incarné dans la nomination en avril dernier d’un nouveau comité de direction avec quatre grandes fonctions fusionnées: l’ingénierie/R&D, la fabrication/logistique, les achats et les ressources humaines, dont les trois premières sont revenues à des dirigeants de Nissan, et la quatrième à Renault.

..

LA BALLE À GHOSN
Si Renault a racheté en 1999 un Nissan quasiment en faillite, le groupe japonais pèse aujourd’hui près de deux fois plus lourd que son partenaire français en termes de volumes, grâce notamment à sa présence sur des marchés porteurs comme les Etats-Unis et la Chine, dont Renault est absent.


Au Japon, ce rapport de force rend d’autant moins acceptable le schéma de 2002 selon lequel Nissan détient 15% de Renault mais aucun droit de vote car le groupe français contrôle son partenaire japonais via une participation de 43,4%.


« C’est un chiffre arbitraire et à mes yeux, Carlos Ghosn va faire quelque chose pour rétablir l’équilibre au sein de l’alliance », commente Kristina Church, analyste chez Barclays.


Cette question est récurrente mais n’a jamais encore trouvé de solution. « Nissan aurait apprécié d’avoir des droits de vote, même limités, dès le début », indique une source proche du dossier. « Le sujet est revenu assez souvent, chaque fois qu’on a touché à la structure de l’alliance. Mais après tout, Renault est propriétaire de Nissan. »


Le prédécesseur de Carlos Ghosn, Louis Schweitzer, est sorti lundi de son silence pour appeler l’Etat à « assurer l’ancrage de Renault en France, le fait que Renault garde son centre principal en France, que l’alliance Renault-Nissan demeure dans l’équilibre d’origine où c’est Renault le pilote. »


« Beaucoup de constructeurs ont un point d’ancrage », a ajouté sur France Inter celui qui fut PDG de Renault de 1992 à 2005, période notamment marquée par la genèse de l’alliance Renault-Nissan.

Chez Nissan, le sujet du lieu d’ancrage est tout aussi sensible. « Dès que la loi Florange a été votée, nous nous sommes aperçus que cela poserait un problème particulier chez Renault », a expliqué jeudi à l’AG Philippe Lagayette, administrateur référent.


« La situation avant la loi Florange, c’est 15% du capital pour l’un, droits de vote zéro, et pour l’autre, droits de vote 17,5%. Cette situation durait depuis plus de dix ans et compte tenu du bon rapport de confiance qui existe à l’intérieur de l’alliance, cette situation était acceptée. »


La donne a changé jeudi, ce qui pourrait relancer les appels en faveur d’une activation des droits de vote de Nissan, notamment dans l’hypothèse d’une réduction de la participation de Renault, par exemple à l’occasion d’une augmentation de capital du groupe japonais.


La balle est désormais dans le camp de Carlos Ghosn. « Je suis sûr qu’il est en train de trouver des moyens pour essayer de récupérer des droits de vote pour Nissan, ce qu’il a toujours souhaité », a indiqué une source proche du dossier.


Elle rappelle que fin 2008, Renault a été proche de réduire sa participation dans Nissan en vendant des titres en pleine crise financière, jusqu’à ce que le Trésor français s’en émeuve quelques jours seulement avant l’opération.


« Connaissant un peu Carlos Ghosn, il ne doit pas être content mais il est pragmatique. Il a compris que les droits de vote doubles vont exister (…) mais il sait faire avec la réalité. »


(Avec Norihiko Shirouzu à Tokyo, édité par Marc Angrand)


– Thomson Reuters.

source texte : fr.reuters.com : L’AG de Renault laisse le débat ouvert sur l’avenir de l’alliance


Renault CEO Loses Clash With French State on Shareholder Votes

by Mathieu Rosemain, 11:26 AM CEST, April 30, 2015

Renault SA Chief Executive Officer Carlos Ghosn lost a clash with French Economy Minister Emmanuel Macron, as the Socialist government won a shareholder vote to keep the carmaker under French control.

A proposal to allow Renault to sidestep a French law that provides double-voting rights for long-term shareholders failed to win the two-thirds support it needed to pass. Investors holding 39 percent of Renault shares, including the government, voted against. Thursday’s annual meeting followed three weeks of tense exchanges after the state grabbed more influence by unexpectedly boosting its stake in Renault.


For Ghosn, who has three passports and speaks four languages, the 2014 law that gives extra voting rights to those owning stocks more than two years represents a flagrant disregard of the principle of one share, one vote. For the French government, it’s a way to ensure continuity in a company already partially owned by a powerful foreign partner.


“I want to see this through to the end,” Macron told reporters in Strasbourg on Tuesday. “It’s normal that a state defends its rights. Who is upset by double voting rights? The people — the speculators, the market investors — who are short-termists. It’s a real ideological debate.”


Renault’s Japanese partner Nissan Motor Co. holds 15 percent of the French manufacturer, with no voting rights.


“We are not interventionist,” Macron said. “But the state will not be a powerless shareholder.”
Relationship Cooled


Ghosn is CEO of both companies and has steered the 16-year-old Renault-Nissan alliance for a decade. He’s due to collect 7.22 million euros ($8.1 million) in cash and shares in remuneration from Renault for last year, nearly three times what he made in 2013. The figure concerned some in the French government, according to people familiar with the situation, who asked not to be named discussing private details.


The state’s move on the shares shows how its relationship with Ghosn has cooled. Macron shocked the CEO by giving him only a few hours’ notice of the stake increase before making it public on April 8, people familiar with the matter said.


Renault spokesman Bruno Moreau declined to comment on discussions between the company and the government.


Ghosn called two successive emergency board meetings at Renault and Nissan amid concerns that the French stake increase may damage the alliance.


Ghosn asked shareholders to vote against the double-rights rule today under an opt-out allowed in the law. The French state’s win today boosts its voting rights to 28 percent from 17.7 percent at the beginning of April. The government had said it would restore some equilibrium by selling its additional shares after today’s ballot.

The law also automatically doubles the voting rights of Mercedes-Benz maker Daimler AG, which holds 3.1 percent of both Renault and Nissan under another cross-shareholding deal.
Power Shift


Ghosn still has options to shift the balance of power. Renault and Nissan could decide to change the terms of their agreement, lowering Renault’s stake in the Japanese manufacturer and in turn activating Nissan’s votes in Renault, according to people familiar with the matter.


Another option would be to sell new shares to dilute France’s stake. The company could then try again next year to pass a motion nullifying double voting rights, the people said.


When Renault first bought shares in Nissan, the Japanese carmaker was in disarray and was losing money. Sixteen years later, its revenue is twice Renault’s, and it contributed more than 80 percent of Renault’s 1.89 billion euros in consolidated net income last year.
Nissan’s Clout


The link with Nissan helped Renault survive Europe’s economic crisis in better shape than many peers. The partners sold about 8.5 million vehicles in 2014, making it the world’s fourth-largest carmaking group.


Still, Renault’s unions are concerned about keeping engineering and industrial jobs in France as Nissan’s clout increases. They have backed Macron in his quest to maintain influence at the carmaker, which was state-controlled for more than half a century after World War II.


“The employees feel that the alliance now favors Nissan,” said Laurent Smolnik, an FO union leader at Renault. “Renault shouldn’t be weakened.”

source text: bloomberg.com : Renault CEO Loses Clash With French State on Shareholder Votes


Renault Holders Hand French Government a Victory

Resolution to block one-share-one-vote loses; state gains extra clout over auto maker
By Jason Chow Updated April 30, 2015 12:14 p.m. ET

PARIS—Renault SA Chief Executive Carlos Ghosn was forced to concede defeat to the French government on Thursday, ending a month-long governance battle that put a brake on one of the auto industry’s most forceful leaders.


The French government successfully blocked a shareholder resolution at Renault’s annual meeting on Thursday that would have prevented it from gaining double voting rights in the company under a recently-enacted law, tightening its grip on the auto maker and the state’s latest move to assert itself over corporate affairs.


The resolution, which was supported by Mr. Ghosn and opposed by French Economy Minister Emmanuel Macron, sought to keep the current one-share, one-vote governance system. It required a two-thirds majority by Renault shareholders to pass, but the resolution failed, getting 60.5% of the vote.


“This is good news, and this is important because it’s consistent with our will to defend long-term capitalism,” Mr. Macron said following the vote. Earlier in April, Mr. Macron gave an order to spend €1.23 billion ($1.38 billion) to raise the government’s Renault stake to nearly 20% from 15% in order to make sure it could block the resolution.


The debate over double-voting rights spilled into public view over the past month, with Mr. Ghosn saying the government’s demands for more influence would upset the balance in its cross-shareholding alliance with Nissan Motor Co. , where Mr. Ghosn is also CEO.


At risk are Mr. Ghosn’s plans to bring the two companies closer together without an outright merger. Last year, Mr. Ghosn had the two companies sign an accord to merge several functions including engineering, production and purchasing. The two companies now build some cars using common platforms and parts—and are expected to do more in coming years.


“The state is making our relationship with Nissan much more complicated,” said 68-year-old shareholder Dominique Durand following the vote.

Mr. Macron has said France is protecting its rights as a shareholder and wants to remain a major voice in how Renault’s future will be handled. But behind closed doors at board meetings, state representatives on Renault’s board of directors fretted about the “Nissanization” of Renault, according to people familiar with the matter.


The government’s increased power over Renault is the latest of several incursions by Mr. Macron into French corporate life. Earlier in April, his ministry was instrumental in greenlighting the largest telecom deal of the year that saw Finland’s Nokia Corp. take over Alcatel-Lucent for €15.6 billion ($16.6 billion). Mr. Macron also intervened to steer the €217 million sale of a controlling stake in online video site Dailymotion toward Vivendi SA when seller Orange SA was planning to enter exclusive talks with Hong Kong telecom company PCCW Ltd.


In the case of Renault, the French government took the role of activist investor, buying shares just weeks before the vote. While the state promised it would reduce its enlarged stake back to its previous levels of 15%, the double-voting law would still give the state an outsized 28% voting weight, the company said.


During the three-hour shareholder meeting in a conference room next to the Louvre Museum in Paris, Mr. Ghosn played down the dispute, saying there is no “simmering conflict” with the government. But he acknowledged that the issue of double-voting rights was strongly debated at board meetings.


Minutes before the beginning of the annual meeting on Thursday, Renault’s board blasted the government, saying the French law that mandates double-voting rights for longtime shareholders risks undermining the company’s alliance with Nissan by giving the French state too much influence in Renault’s affairs.

“Nissan has made it known that this would disturb the balance of the alliance,” Renault’s board said in its statement.


German car maker Daimler AG, which owns a 3.1% stake in Renault, also opposed the state’s enhanced voting rights.


Nissan produces almost twice as many cars as Renault and earns more, but has far less influence in the alliance. Renault owns 43.4% of Nissan, a stake that dates back to 1999, when the French company gave the Japanese firm a capital injection to save it from bankruptcy. Nissan owns a 15% stake in Renault, but doesn’t have voting rights due to French cross-shareholding rules.


Analysts have speculated that Renault could reduce its 44% stake in Nissan, either through a sale or a capital raise that would dilute the holding, to give the Japanese company a voice. French laws would allow Nissan the right to vote if Renault owns less than 40% of the equity.


However, a person familiar with top management said that while such a move would balance the state’s influence, it would also cause unease among engineers and assembly line workers on the forefront of the strategy to bring the two companies closer together.


“Many are scared that Nissan is the bigger, superior company. Politically, within Renault, this would be the worst of all cases,” that person said.
– Write to Jason Chow

source text: wsj.com Renault Holders Hand French Government a Victory


Et chez PSA !?

« ll est précisé que, dans le cadre des accords conclus à l’occasion des augmentations de capital réalisées en 2014, les sociétés du groupe familial Peugeot s’étaient engagées à neutraliser l’impact de leurs droits de vote doubles, en assemblée générale, en égalisant ceux-ci au niveau du nombre d’actions détenues par les sociétés Dongfeng et Sogepa » - Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA Peugeot, au cours de l’Assemblée Général de PSA, le 29 avril


Et votre avis à ce sujet d’actualité électrique entre l’Etat Français, Renault, Nissan, et l’actualité mené par les Syndicat, et par les Ouvriers … !? et discutons-en via les commentaire ! Et partage le post debriefing éco auto !

Source et images :
Renault

via BFM Business, Europe1, Le Monde, Figaro, Challenges, Reuters & via Bloomberg, Wall Street Journal

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Ewen LJ

Team Principal - Fondateur du concept-site superblog DESIGNMOTEUR. Web designer, entrepreneur, passionné par le web, la photographie entre autres et les voitures... depuis toujours soit depuis +25 ans. Depuis octobre 2012, J’écris quelques mots en tant que passionné de l’automobile, de la moto et des sports mécaniques, en axant mes sujets sur le design automobile, la motorisation du véhicule, la communication visuelle des constructeurs, le marketing de la marque, sur l'Économie de l'industrie automobile et sur d'autres thèmes tels que la Mode, l'Art, le Cinéma, le Jeu Vidéo et ses relations avec l'Automobile.

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