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Chronologie de l’Automobile

L’histoire de l’automobile

La chronologie peut être considérée comme une discipline auxiliaire de l’histoire. La chronologie est une manière d’appréhender l’histoire par les événements. Pour cela, elle sélectionne et met en valeur les événements ici de l’Automobile, et l’établis un point zéro, un point origine dans le temps

Chronologie de l’industrie automobile

La roue

-3200 Avant Jésus Christ, un Sumérien applique à son chariot en bois le moyeu de son touret de potier et crée la roue.

La roue est une invention très ancienne constituant un des fondements de nos technologies des transports. Elle permet de déplacer sur terre des charges importantes, en réduisant les forces de frottement. Elle est indispensable dans la plupart des moyens de transports terrestres.

L’invention de la roue est estimée située vers 3500 avant J.-C. à Sumer en basse Mésopotamie. Concurremment, le pot de Bronocice, trouvé en Pologne, présente un pictogramme gravé qui semble être la représentation d’un chariot et on estime sa datation à 3500 ans av. J.-C., ce qui permet de mettre en doute l’origine sumérienne de la roue, ou du moins que sa première apparition fut effectuée à Sumer.

Son usage est inconnu dans l’Amérique précolombienne, bien que des objets en pierre en forme de roue y ont été retrouvés et considérés comme des jouets (datés de 1500 ans avant J.-C.) mais pas d’engins utilisant la roue. Ce paradoxe est retenu comme exemple par Alain Gras pour illustrer le refus d’engagement dans des trajectoires technologiques données bien qu’accessibles en termes de faisabilité. La roue était également inconnue en Afrique subsaharienne, Amérique latine (les civilisations Inca, Maya, etc.) et en Océanie jusqu’à une époque récente.

Les premières roues étaient pleines, en pierre d’une seule pièce, ou en bois souvent constituées de trois ou quatre pièces assemblées. Les roues à rayons et à jantes, plus légères, seraient apparues environ 2000 ans av. J.-C..

Le chariot à feu, le premier moteur à explosion

1740, Premier véhicule mu par un ressort à spirale inventé par Jacques de Vaucanson, un inventeur et mécanicien français.

1760, Premier véhicule propulsé par éolienne inventé par J H Genevois.

1769, Le « chariot à feu » présenté comme le tout premier véhicule automobile : le Fardier fabriqué par Joseph Cugnot, ingénieur militaire français
1790, «Le vélo en bois «le Célérifère» est créé par le Comte de Sivrac (français)».

1807, Le Suisse Isaac de Rivaz monte un moteur à explosion fonctionnant avec du gaz lampant sur un char à quatres roues. (lampant = clair, purifié, bien raffiné.) = moteur à combustion interne.

Le refroidissement, le moteur atmosphérique

1823, L’anglais Samuel Brown inventa le refroidissement du moteur par de l’eau afin d’améliorer les performances du refroidissement. Dans son moteur, l’eau entraînée par une pompe circule autour des cylindres entourés d’une chemise, l’eau est refroidie par contact direct avec l’air ambiant.

1855, reprenant les travaux antérieurs de son père, Benjamin Silliman Jr. retrouva un certain nombre de produits naturels par distillation du pétrole : goudrons, lubrifiants, naphta, solvants pour les peintures ainsi que l’essence qui, considérée à l’époque comme produit mineur, était utilisée comme détachant.

1859, Etienne Lenoir, ingénieur belge qui réalisa le premier moteur à allumage commandé opérationnel ; c’était un moteur à deux temps utilisant du gaz de houille comme carburant.

Nikolaus Otto est un inventeur industriel allemand, inventeur du moteur à quatre temps en 1867 et fondateur de la société industrielle Deutz AG (IVECO depuis 1975). Il est le père de Gustav Otto, cofondateur de BMW avec Karl Rapp en 1917.

Carl Eugen Langen, un ingénieur et industriel prussien. Il joua un rôle décisif dans le développement des moteurs à explosion par la construction du moteur Otto-Langen.

1867, Nicolas Otto et Eugene Langen inventent le moteur atmosphérique fonctionnant au gaz. Ce moteur ne sera détrôné que par l’arrivée du moteur à 4 temps.

1875, le français Alexis de Bischop utilise l’air pour le refroidissement. Son moteur sans compression préalable, de type mixte, comportait un cylindre entouré d’ailettes métalliques augmentant ainsi la surface en contact avec l’air. Ce type de refroidissement est surtout utilisé pour les moteurs équipant les cyclomoteurs et motocyclettes de faible cylindrée, mais aussi sur des automobiles, comme certaines Porsche, GS, la 2CV ou la Coccinelle et les Panhard PL 17.

1879, Sir Dugald Clerk, ingénieur écossais, conçoit le premier moteur à deux temps en 1878 et le brevette en Angleterre en 1881.

Le moteur à pétrole

1883 Edouard Delamarre de Boutteville et Léon Malandin fabriquent un véhicule mû par un moteur à pétrole.

Edouard Delamarre de Boutteville et Léon Malandin mettent au point en 1883 la première voiture actionnée par un moteur à explosion, qu’il fait breveter le 12 février 1884. Son automobile, la première au monde mue par un moteur à 4 temps, est pourvue d’une banquette avant et d’une plate-forme arrière, et est équipée de quatre roues, d’un moteur bicylindre horizontal fonctionnant d’abord au gaz, ensuite à l’essence de pétrole, d’une transmission aux roues arrière par chaîne, d’un arbre de transmission et d’un différentiel2. Elle circule sur la route de Fontaine-le-Bourg à Cailly. Le carburant était admis par un tiroir et l’évacuation se faisait par des soupapes.

À l’Exposition universelle de Paris de 1889, il obtient la médaille d’or pour un moteur au gaz pauvre, monocylindrique, de 100 chevaux. Depuis cette année, le moteur à gaz rentre en concurrence avec la machine à vapeur.

La bougie d’allumage électrique

1885 Le français Etienne Lenoir invente la première bougie d’allumage électrique permettant d’enflammer le mélange air-essence. C’est encore la même qui est montée sur nombre de véhicules.

L’imagination créatrice de Lenoir va s’exercer en ce sens avec succès, car c’est bien lui qui eut l’idée d’appliquer toutes ses recherches sur le mécanisme d’une « machine à vapeur », en y ajoutant la bobine de Ruhmkorff récemment inventée, et une « bougie » en porcelaine de sa « propre invention ». La « machine Lenoir » apparaît, certes, comme une synthèse des travaux de ses prédécesseurs et contemporains. Elle emploie le piston breveté par Street. Elle est à action directe et à double effet comme la machine de Lebon. Elle enflamme par étincelle électrique comme la machine de Rivaz. Le premier moteur à action directe, à double effet, à deux temps et sans compression préalable était inventé.

La bougie d’allumage est un dispositif électrique présent sur les moteurs à allumage commandé provoquant l’inflammation du mélange gazeux dans la chambre de combustion. Pour cela, elle doit pouvoir générer des milliers d’arcs électriques par minute tout en résistant à la chaleur et à la pression engendrées par les explosions à l’intérieur du cylindre.
La bougie d’allumage tire son nom du système d’allumage des anciens moteurs, où une mèche incandescente provoquait la combustion du mélange, rappelant ainsi les bougies d’éclairage. Elle fait son apparition en 1876 sur un moteur Lenoir mais prend réellement de l’ampleur en 1902, lorsque Bosch la combine à une magnéto haute tension.

1886, les Allemands Otto, Wilheilm Maybach, Karl Benz et Gottlieb Daimler créent des moteurs à essence à 4 temps.

Le pneu

1888, John Boyd Dunlop dépose le brevet du pneumatique après avoir modifié les roues du vélo de son fils.

1889, Daimler présente le premier quadricycle à pétrole.

1889, Le Français Forst Fernand met au point le moteur 4 cylindres et 6 cylindres en ligne à 4 temps, tandis que le moteur en étoile datant de 1888 fait fureur
dans le milieu de l’aviation.

Le moteur diesel

1890, Premier moteur avec chambre de combustion séparée préparant l’apparition du moteur diesel inventé par Ackroyd-Stuart.

1890, Vurpillod achète la première voiture sans cheval (une Peugeot à moteur Daimler fabriquée sous licence par Emile Panhard et René Levassor).

Visionnaire, Armand Peugeot est décidé à fabriquer des automobiles. Après avoir fait construire en 1889 un tricycle à vapeur entraîné par une chaudière conçue par Léon Serpollet, il constate que seul le moteur à pétrole permet de construire une voiture fiable et légère. À la même époque, Émile Levassor cherchant des clients pour ses moteurs sous licence Daimler, propose la fabrication d’automobiles à Armand Peugeot qui le suit. Ainsi, en janvier 1891, Peugeot produit et commercialise l’une des premières voitures « sans chevaux », M. Vurpillod devenant ainsi la même année le premier acquéreur d’une automobile Peugeot.

1891, Michelin inventa le pneu démontable dont l’utilité sera démontrée en course.

1893, Wilhelm Maybach invente le carburateur à gicleurs. Cette invention va permettre de faire varier la puissance sur les moteurs essence de la production Daimler et Benz.

En 1882, Wilhelm quitte Deutz AG avec Gottlieb Daimler qui fonde deux ans plus tard un atelier indépendant à Cannstatt (devenu depuis un quartier de Stuttgart) avec le montant du capital de ses parts de Deutz AG. Ils y améliorent le moteur à quatre temps de l’ingénieur français Beau de Rochas.

En 1885, ils construisent la première moto du monde, en bois, puis montent leur moteur avec succès sur un bateau, un traîneau, une voiture à cheval en 1886, des tramways et des pompes à incendie…

En 1887, Gottlieb Daimler dépose un brevet pour leur moteur Daimler à combustion interne à grande vitesse qui marque une étape importante dans le développement des automobiles et des motos. Deux ans après, ils mettent au point la Stahlradwagen, première voiture avec un moteur à explosion, carburateur à gicleur à essence (Moteur à deux cylindres en V) qu’ils présentent sur le stand de Panhard et Levassor de la galerie des « machines et des progrès techniques » de l’Exposition universelle de 1889 de Paris.

1893 L’Allemand Rudolf Diesel invente un moteur 4 temps à allumage par compression. Le nom restera, mais le premier moteur Diesel date de 1862 pour le principe et 1890 pour l’application.

Le moteur à deux cylindres, la boîte de vitesses

1895 Les Français Albert De Dion et Georges Bouton inventent le moteur à deux cylindres opposés aussi appelé Flat Twin.

1898, Renault invente la boîte de vitesses à prise directe qui autorise une vitesse égale entre l’arbre primaire et le secondaire (trois vitesses et marche arrière).

1898, Gottlieb Daimler crée le premier camion suite à une commande de British Motors Syndicate LTD.

1898, Premier salon de l’automobile de Paris, organisé dans le Parc des Tuileries.

L’allumeur, l’injection indirecte, le pot d’échappement catalytique

1899, Le Français Leon Lefébvre invente l’allumeur permettant de distribuer la haute tension sur chaque bougie suivant l’ordre d’allumage.

1909, Benz dépose le brevet de la préchambre de combustion qu’un de ses salariés a découvert. Ce brevet annonce les moteurs diesel à injection indirecte.

1909, Le Français Michel Frenkel invente le pot d’échappement catalytique afin de désodoriser les gaz d’échappement produits par le moteur.

Le démarreur électrique et l’éclairage électrique

1912, Le démarreur électrique et l’éclairage électrique apparaissent en série au USA chez Cadillac.

1913, Henry Ford introduit la production à la chaîne en produisant la Ford T.

1919, André Citroën introduit en France la production en grande série : environ 100 voitures par jour (type A).

1919 Paul Daimler, fils de Gottlieb, applique son invention de 1918, le premier compresseur, à l’automobile sur une Mercedes à compresseur Roots.

1923, Début des 24 Heures du Mans. La première victoire revient à une Chenard et Walcker, avec une vitesse moyenne de 92 km/h !

Le pare-brise

1929, Volvo est le premier constructeur à monter en série le pare-brise feuilleté dont le brevet date de 1909.

1931, Maurice Goudard invente le starter.

1932, La Bluebird de Malcom Campbell dépasse les 408 km/h.

1934, La Citroën Traction 7 chevaux est présentée comme la première traction avant dont l’idée revient à André Lefebvre.

1937, La Thunderbolt de Georges Eyston dépasse les 500 km/h.

1942, «Apparition de la Jeep (Willys). Ce fut le précurseur du véhicule «tout-terrain moderne».

Le pneu à carcasse radiale, les freins à disques

1946, Michelin invente le pneu à carcasse radiale équipant en premier les Tractions avant puisque Citroën appartenait à Michelin.

1947, La Railton Mobil Special pilotée par John Cobb atteint les 634 km/h.

1952, Commercialisation du premier moteur V6 ouvert à 60°. D’origine Lancia, il équipe l’Aurelia B20 et développe 120 ch pour un 2,5 l.

1955, Apparition des freins à disques montés de série sur la Jaguar XK 140 et la Citroën DS 19.

Le moteur en position centrale

1955, Cooper monte pour la première fois en F1, un moteur en position centrale. Cooper sera champion du monde 1959 et 1960 grâce à cette architecture qui dès
1961 sera reprise par tous.

1973, Triumph au travers de la Dolomite Sprint sort en série pour la première fois une voiture équipée d’un moteur 16 soupapes.

Le systeme anti bloquage, le turbo-diesel

1973, Bosch met au point le premier systeme anti bloquage (ABS). Ce dispositif sera monté en série en 1978 chez Mercedes.

1978, Peugeot propose le premier turbo-diesel sur une voiture de grande série. Son haut de gamme : la Peugeot 604.

1984, «Le Salon de l’Automobile de Paris est rebaptisé «Mondial de l’Automobile».

La motorisation Hybride, la boîte de vitesse presque auto, moteur essence à injection directe

1990, Duo, la première voiture Hybride, est présentée par Audi (fonctionne alternativement avec un moteur thermique et un moteur électrique

1995, Porsche en collaboration avec Bosch présente la boîte de vitesse Tiptronic qui reste d’un usage manuel tout en étant commandable sur le volant à l’aide de contacteurs.

1999, Renault équipe la Megane du premier moteur essence à injection directe (au lieu d’injecter dans le collecteur d’admission, l’injection se fait directement sur le piston).

Les disques de freins en céramique, l’hybridation de série

2000, Porsche propose en option sur la 911 Turbo des disques de freins en céramique améliorant le freinage de façon considérable.

2000, Toyota produit en série la Prius, véhicule hybride fonctionnant indifféremment à l’essence ou à l’électricité.

A suivre…

Source texte : synthèse de « La cuvée des arts appliqués » et Wikipedia

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