Partager la publication "Alinfini : quand des ceintures de voiture deviennent des accessoires de haute couture"
Mode + auto semble être dans l’air du temps : l’expo Mode au Mondial de L’Automobile 2014, la Mercedes-Benz Fashion Week, Renault vient de sortir une ligne de petite maroquinerie après BMW en collaboration avec Louis Vuitton. Alors, quand une petite entreprise artisanale d’accessoires de mode, dénommée Alinfini, via sa Fondatrice contacte le Team Principal DESIGNMOTEUR, on présente le concept ! Alinfini transforme les ceintures de voiture en accessoires haute couture ! L’objectif pour 2015 de la marque Alinfini est de renouer le lien avec le secteur automobile, pour faire pleinement sens avec la matière utilisée.
Le design Alinfini
Tous les produis sont fait à partir d’une seul et même matière. La matière d’Alinfini, c’est de la sangle synthétique, aussi banale que solide, utilisés dans chaque véhicules pour les ceintures de sécurité en voiture et en avion. Recyclées par une équipe de designer et d’artisans au Maroc, les chutes de production deviennent utiles et esthétiques. Alinfini propose une collection d’accessoires de mode.
Alinfini est réalisé avec une sangle servant à la fabrication des ceintures de sécurité pour les automobiles et les avions. Synthétique, la sangle est ultra solide, facile d’entretien en machine, et donc incroyablement durable. Elle provient ici de chutes neuves de production. La technique et l’équipement employés sont traditionnels, mais le savoir-faire est revisité pour s’adapter à ce matériau inhabituel. La confection demande à la fois dextérité et force, car la sangle, souple avant couture, glisse et résiste une fois superposée. Alinfini est produit artisanalement en petites séries à Marrakech.
« Alinfini transforme les sangles de voiture en accessoires haute couture ! Une seule matière, qui plus est ordinaire, mais des possibilités quasi illimitées ! En design, on a aime à dire que plus il y a de contraintes, plus il y a de créativité ! Et quelle satisfaction pour le designer d’endosser le rôle d’alchimiste ! Une jeune marque à aimer un peu, beaucoup ou à l’infini ! »
- Sandrine Dole, chef designer Alinfini
Diplômée en création industrielle de l’ENSCI Les Ateliers Paris, Sandrine Dole s’est spécialisée dans l’artisanat et intervient depuis 1999 sur le continent africain avec une logique de développement durable qu’elle a dénommée DESIGN IN SITU et qui découle de son désir d’être en rapport direct avec les producteurs, artisans et utilisateurs. Installée à Marrakech depuis 2006, c’est tout naturellement en collaboration avec des artisans locaux qu’elle a lancé Alinfini en 2012, matérialisant ainsi DESIGN IN SITU par cette collection de sacs, étuis pour effets personnels ou technologiques, ceintures et colliers produits en petites séries.
Alinfini est confectionné à Marrakech, parce que j’y vis, et j’y vis notamment parce que l’artisanat y est incroyable et parce que le Maroc est un véritable carrefour : vers le reste de l’Afrique aussi bien que vers l’Europe.
Alinfini transforme les ceintures de voiture en accessoires haute couture. Dans une alchimie contemporaine, designer et artisans collaborent ici pour faire d’une matière ordinaire des objets de mode singuliers.
Alinfini associe l’utile à l’agréable en proposant aux citadins modernes l’essentiel du chic. Sacs de travail ou de loisirs ; ceintures et colliers de soirée ; étuis pour effets personnels ou technologiques
Le design joue avec les caractéristiques de la matière, sans artifice mais non sans malice, pour lui conférer toute sa singularité. La mise en volume transfigure cette bande à l’origine inerte. Cousue avec des nervures ou tressée, la sangle affirme son caractère. Dénouée en pompons et franges, elle surprend d’espièglerie. Les couleurs subtiles, du beige au grège et du gris au noir, chatoient au gré des ondulations. La matière se fait précieuse, le toucher délicat. La sobriété des lignes sublime la métamorphose. Un seul matériau dans un seul format : la contrainte devient atout et Alinfini poursuit son exploration.
Le processus de production Alinfini expliqué par la chef d’entreprise
« En gros, j’ai commencé par expérimenter tout azimut la matière : couper, assembler, chauffer, plier, mettre en volume, effranger, nouer, tresser, associer les couleurs, etc. J’ai une centaine de petits bouts de machin qui n’ont l’air de rien mais sont le vrai travail qui a nourri Alinfini ! »
« Une fois que j’ai mieux connu/compris/senti ma matière, je suis passée aux premières applications. Cela aurait pu être des objets de maison, mais l’accessoire de mode semblait encore plus éloigné de la ceinture de voiture, et c’était un bon moyen pour montrer ma créativité ! »
« Je réalise moi-même tous les prototypes. Ils sont (très) mal faits car je ne suis pas couturière ! Mais ça me permet de tester l’esthétique, les volumes, la fonctionnalité y compris le portage, et de poser les principales solutions techniques. Le tout, que ça coince ou que ça passe, se fait dans un dialogue avec l’atelier de confection. On simplifie le travail, et donc aussi le coût, chaque fois qu’on le peut. »
« Quand mon propre prototype tient la route tout seul mais également en tant qu’élément d’une gamme (en général il faut plus d’un essai), je finalise les documents techniques (les plans, les longueurs de coupe, l’ordre de montage, les fournitures, etc.). »
« L’atelier prend alors le relais pour réaliser un prototype « parfait », qui sert ensuite de référence pour la production. Pour différentes raisons, nous travaillons en petites séries, mais l’organisation de notre travail permettrait facilement de passer à de plus grandes quantités. Et sur le plan du recyclage, nos propres chutes de confection sont transformées en petits accessoires. »
« C’est ainsi que petit à petit Alinfini s’est développé en gammes de produits aux identités aussi trempées que différentes ! »
– Sandrine Dole, chef d’entreprise Alinfini
Le processus de production Alinfini en images
« En design, on a coutume de dire que : Plus il y a de contrainte plus il y a de créativité » - Sandrine Dole, chef designer Alinfini
Au final, la matière, issue des bobines de sangle à destination de l’automobile, devient un très beau produit textile, d’une élégance rare qui peut faire son entrée sur les podiums de mode, le catwalk. Plus d’information sur le site Alinfini et sur le site Maison & Objet.
Source et images :
Alinfini
Partager la publication "Alinfini : quand des ceintures de voiture deviennent des accessoires de haute couture"