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Une nouvelle ère pour Mitsubishi Motors Corporation …34% acquis par Nissan


Carlos Ghosn a annoncé ce jeudi le renforcement de l’Alliance franco-japonaise en prenant 34% de son concurrent japonais Mitsubishi Motors Corporation (MMC), pour 237 milliards de yens soit 1,9 milliard d’euros. Découvrons l’histoire business de Mitsubishi Motors Corporation, de ses succès en WRC, de son partenariat avec PSA Group, ou encore de ses liens économique avec Nissan. Comprenons ensemble l’annonce ‘Business Breaking News’ du moment avec ‘Nissan become the controlling shareholder in Mitsubishi Motors‘. Racontons l’histoire du « Losange » au Japon.

Histoire de Mitsubishi Motors Corporation

Mitsubishi, signifie trois (mitsu) macre commune (hishi), ce qui qualifie au Japon un diamant ou un losange. Mitsubishi a été fondé en 1873 par Yataro Iwasaki. c’est un keiretsu ou littéralement conglomérat plusieurs entreprises.

La première automobile Mitsubishi, construite par Mitsubishi Heavy Industries apparait en 1917. Basé sur la Fiat Tipo 3 son nom est la Type A.

Cette automobile étant entièrement construite selon un mode artisanal, elle ne peut concurrencer des véhicules de même catégorie, fabriquées selon les méthodes de production moderne de l’époque comme le taylorisme, dont bénéficie de nombreuses marques telles que Ford avec sa Ford T (1907-1927), mais aussi en France, les voitures Mors qui deviendront en 1919 les automobiles Citroën.

La « type A » disparait donc en 1921, après avoir été produite à seulement 22 exemplaires.

Mitsubishi Motors corporation

Il faudra attendre 1970 pour que Mitsubishi reconstruise un véhicule automobile sous son nom. Et ce sera dans le cadre d’une nouvelle société baptisée: Mitsubishi Motors corporation.

Durant son histoire récente, MMC a de nombreuses fois collaboré avec d’autres marques automobiles. Il y a eu d’abord Chrysler en 1971, puis Hyundai en Corée du sud, Proton en Malaisie, Volvo avec qui Mitsubishi Motors partagera l’exploitation de la plus grande usine des Pays-Bas située à Born, avant d’en avoir l’entière propriété en 2001.

Grâce à ces alliances et durant les années 1970, Mitsubishi Motors augmente sa production de véhicules de cinq cents pour cent.

MMC s’implante industriellement aux États-Unis, principal marché mondial, avec l’aide de Chrysler, en fondant l’usine Diamond-Star Motors, détenu à 50 % par chacun des deux partenaires, à partir de 1988. C’est un véritable tournant qui poursuit la stratégie entamée par son compatriote Honda en 1982. Mistubishi Motors prend le contrôle total du site en 1991.

Mais sa forte implantation dans le sud-est asiatique va lui être fatale. En 1997, l’entreprise subit de plein fouet la crise financière asiatique qui va le faire s’agenouiller devant un « prédateur » (terme employé à l’époque pour désigner les repreneurs d’entreprises automobiles moribondes).

Mistubishi …durant l’ère Daimler-Chrysler

Le constructeur Daimler-Chrysler, déjà assis sur ses marchés domestiques européen et nord-américain, est à la recherche d’un partenariat en Asie afin de renforcer sa présence dans cette région.

Après avoir renoncé à racheter Nissan, au profit de Renault, il trouve un accord avec MMC. Le japonais dispose d’usines en Asie et son implantation aux États-Unis, offre les opportunités autant d’une complémentarité géographique que d’économies d’échelle ; il est également un généraliste de petites cylindrées, ce que recherche l’entreprise germano-américaine.

Pour Mitsubishi Motors, cette alliance, sérieusement envisagée par les spécialistes du secteur depuis la fusion entre de Daimler Benz et Chrysler Corporation en 1998, lui offre l’occasion de mettre en place une coopération globale, après avoir été fragilisé par la crise économique asiatique.

Les Smart Forfour sont ainsi produites dans l’usine néerlandaise de MMC, qui est sous-utilisée depuis le départ de Volvo Cars, racheté en 1999 par Ford, et le retrait des Volvo S40 des lignes de production.

En 2002, un scandale de défauts dissimulés occasionne le rappel de 800 000 véhicules dans le monde, Mitsubishi Motors connait alors de graves difficultés pour écouler ses productions de véhicules. L’entreprise va perdre jusqu’à 60 % de part sur son marché domestique, ainsi que 54 % en Amérique du Nord.

MMC connaissant de graves difficultés financières et industrielles, Daimler-Chrysler, dont les résultats sont plombés par les pertes dans ses différentes filiales (dont Mitsubishi), décide de ne pas participer à l’augmentation de capital souscrite en avril 2004 pour redresser les comptes du manufacturier japonais.

Il voit sa participation diluée dans MMC de 34 % à moins de 25 %, après être monté à 37,3 % dans le cadre d’un dédommagement pour « vices » cachés dans l’entreprise Mitsubishi Fuso dans laquelle Daimler Trucks venait de prendre une participation importante.

Cet évènement marque le début du désengagement de Daimler-Chrysler, qui voit volontairement sa participation dans MMC diluée, passant à 12,42 % : les deux sociétés sont alors désolidarisées financièrement.

La valeur de l’entreprise ne cessant de se déprécier durant les mois qui suivent. En novembre 2005, Daimler Chrysler solde avec une décote de 18 % les 12,42 % (548,4 millions d’actions) de participation qu’il lui reste, à la banque d’affaires américaine Goldman Sachs pour seulement 500 millions d’euros, marquant la fin de l’ère Daimler-Chrysler.

Cependant, même si les coopérations entamées ont été maintenues, d’autres se défont progressivement, obligeant Mitsubishi Motors à revoir sa stratégie de production. La décision du constructeur germano-américain d’arrêter la production de la Smart Forfour a ainsi mis fin mi-2006 à son assemblage dans l’usine NedCar, devenue l’unique propriété de MMC.

En 5 ans, Mitsubishi Motors verra ses ventes de véhicules s’effondrer de 50 % (VL & PL) et sera gravement diminué, en 2005, de 85 % de sa marque de camion Mitsubishi Fuso que le numéro un mondial Daimler Trucks reprendra.

Mitsubishi Motors Corporation sauvé par investment bank JP Morgan Chase

Mitsubishi Motors Corporation a été sauvé de la faillite par la puissance de son groupe, et la participation très intéressé du fonds d’investissement Phoenix Capital et de la banque d’affaires JP Morgan Chase.

Mitsubishi Motors corporation connait une baisse significative de ses ventes d’automobiles sur de nombreux marchés mondiaux depuis 2002.

Ce n’est seulement qu’en juillet 2007, que MMC a enregistré un bénéfice annuel de 73 millions de dollars grâce aux ventes de son SUV Outlander ; vendu également en Europe sous les noms de Peugeot 4007 et Citroën C-Crosser.

Depuis sa séparation avec Daimler-Chrysler, MMC a renoué avec une politique de partenariats sans échange capitalistique ni grande alliance, pour relancer sa production et conquérir de nouveaux marchés à moindre coût.

Mitsubishi Motors & PSA team up!

Depuis l’accord passé le 11 juillet 2005, PSA et Mitsubishi Motors coopèrent à plusieurs niveaux.

Depuis la mi-2007, le japonais reçoit des moteurs diesels du groupe français pour équiper ses SUV Outlander.

Outlander base de Peugeot 4007 & Citroën C-Crosser

Depuis 2008, PSA reçoit 30 000 Outlander produits par Mitsubishi au Japon, et badgés Peugeot et Citroën. Ce nouveau modèle a été développé dès l’origine dans l’optique d’une commercialisation sous les trois marques. À partir de 2009, les modèles destinés au groupe français seront assemblés dans l’usine néerlandaise NedCar, où sont déjà montés les Mitsubishi Outlander, pour répondre à la demande européenne des deux groupes et réduire les coûts, en particulier de transport.

Les deux sociétés construisent par ailleurs une usine en Russie, d’une capacité de 160 000 véhicules par an, où MMC mettra en ligne des SUV destinés au marché local. De plus, en 2010, Mitsubishi et PSA ont le projet de construire en commun des véhicules de transports tout électrique basés sur la technologie des batteries « ion lithium » que maîtrise parfaitement une entreprise du keiretsu Mitsubishi11.

Cette nouvelle stratégie est assimilable à celle de PSA : établir des collaborations durables, sur un type de produit, et sur un marché donné, sans participation croisée ni prise de contrôle, pour croître.

Le 3 décembre 2009, PSA Peugeot Citroën annonce étudier un rapprochement avec Mitsubishi. Selon le quotidien économique Nikkei Shimbun, le groupe français prendrait entre 30 et 50 % de son homologue japonais à la faveur de l’émission par celui-ci de nouvelles actions pour un montant allant de 200 à 300 milliards de yens (1,5 à 2,3 milliards d’euros) : PSA prendrait ainsi le contrôle du constructeur japonais. (ou pas)

Selon le quotidien économique Nikkei Shimbun, en décembre 2009, les discussions seraient à un stade très avancé entre les deux groupes, et devraient aboutir à une prise de participation de 30 à 50% du capital du japonais par PSA.

… mais cela n’est donc pas réalisé.

Mitsubishi Motors & Nissan team up!

Mitsubishi fournit des voitures de catégorie keijidosha* à Nissan (lequel s’approvisionne également chez Suzuki pour enrichir son offre dans ce segment). L’EK Wagon, le Town Box et le Pajero Mini deviennent ainsi respectivement Otti, Clipper Rio et Kix. La fourniture de la Mitsubishi Town Box est également prévu. MMC reçoit de son compatriote un véhicule utilitaire de moyenne gamme issu du break Wingroad, les AD et Expert. Ce modèle est rebaptisé Lancer Cargo une fois badgé Mitsubishi.

* keijidōsha (軽自動車?, véhicule léger), ou « Kei-cars » en anglais, parfois appelées « midget » en français, sont de petites automobiles vendues au Japon et qui bénéficient d’avantages variés et en particulier de taxes et de primes d’assurances réduites.

Mitsubishi Motors & Isuzu Motors team up!

Mitsubishi Motors et Isuzu Motors, un constructeur automobile japonais spécialisé essentiellement dans la production de véhicules utilitaires 4×4, et de camions de poids légers. Les deux organisations ont produit ensemble un nouveau moteur diesel avec turbo à géométrie variable de 1,8 litres, qui équipe le crossover ASX depuis 2010. Moteur depuis installé sur la Mitsubishi Lancer.

Mitsubishi Lancer

Surnommée la « Reine des voitures en Afrique » grâce à ses victoires sur ce continent, elle a été conçue par Mitsubishi Motors pour résister aux parcours hors pistes les plus difficiles.

Après quelques succès sporadiques de la Colt et de la Galant en rallye, la marque décide de développer un modèle de Lancer dans le but spécifique de remporter le Safari Rally, avec ses plus de 6 000 km de difficiles parcours sous des températures équatoriales et des vents brûlants, seule une voiture sur cinq réussissant en moyenne à atteindre Nairobi à l’époque.

Mitsubishi engage des équipages officiels d’usine entre 1974 et 1977 pour arriver à ses fins : en quatre ans, une seule de ses treize voitures ne franchit pas la ligne d’arrivée, donc 12 voitures Mitsubishi y arrivent.

En 1976 le podium est même entièrement aux couleurs de la marque (1er Singh, 2e Ulyate et 3e Cowan), tout comme lors de la première édition du Southern Cross Rally disputée par la voiture en 1973 (avec en prime la quatrième place également), qui fera encore un et deux au Bandama en 1977.

Mitsubishi Lancer Evo

La Lancer Evolution, familièrement connue sous le nom d’Evo ou Lancer Evo, construite par Mitsubishi Motors, est apparue en 1992.

Dérivée de la berline compacte Lancer, elle avait pour mission de défendre les couleurs de Mitsubishi en championnat du monde des rallyes, en remplacement de la Mitsubishi Galant VR-4.

Grâce au Finlandais Tommi Mäkinen, Mitsubishi a gagné quatre fois le titre du championnat des pilotes pour la période de 1996-1999, et avec l’aide de son coéquipier Richard Burns, le titre du championnat des constructeurs pour la première fois en 1998.

La Lancer Evo est équipée d’un moteur 4-cylindres en ligne de 2 litres turbocompressé, issu de la Galant VR-4, avec refroidisseur d’air de suralimentation et d’une transmission intégrale. Cette voiture concourt en rallyes avec le modèle Mitsubishi Lancer WRC.

Cependant, Mitsubishi a annoncé en 2014 la future disparition de la Lancer Evolution de son catalogue car la dixième génération s’est trop mal vendue, et il n’y aura pas de remplaçante. La dernière version produite de la Lancer Evolution X dénommé ‘Finale Edition’.

MMitsubishi rejoint l’alliance Renault-Nissan

L’Alliance Renault-Nissan et le constructeur japonais Mitsubishi ont annoncé mardi 5 novembre 2013 une coopération internationale renforcée, projetant notamment la fabrication de véhicules en commun et le partage de technologies et de capacité de production.

« La coopération stratégique existant déjà entre Nissan et Mitsubishi Motors pourrait être étendue à l’Alliance Renault-Nissan »

Mitsubishi, qui fait équipe avec PSA Peugeot Citroën, coopère depuis 2003 en Asie avec Nissan. Les deux constructeurs ont même créé en 2011 une société commune pour développer les « kei cars », voitures de petite taille et de petite cylindrée très appréciées au Japon.

Mitsubishi Fuso Truck and Bus Corporation et Nissan Motor ont également signé un protocole d’accord prévoyant l’approvisionnement mutuel de deux camions légers au Japon.

L’Alliance et Mitsubishi ont désormais l’intention de collaborer plus largement, par un partage de technologies dans le domaine du véhicule électrique et des plateformes de dernière génération.

« Rien n’a été fixé pour l’instant, les négociations sont lancées », a déclaré un porte-parole de Mitsubishi Motors.

« Je salue l’initiative de cette coopération élargie qui va générer de nouvelles opportunités pour Renault en plus des bénéfices tirés de la coopération existante entre Nissan et Mitsubishi », a commenté le PDG de Renault Nissan

Amsterdam, Pays-Bas / Tokyo, Japon (5 Novembre, 2013) – L’Alliance Renault-Nissan et Mitsubishi Motors Corporation annoncent aujourd’hui leur intention commune d’explorer plusieurs nouveaux projets portant sur des produits communs et le partage de technologies et de capacités de production. Ainsi, la coopération stratégique existant déjà entre Nissan et Mitsubishi Motors pourrait être étendue à l’Alliance Renault-Nissan.

En particulier, la coentreprise NMKV entre Nissan et Mitsubishi Motors doit développer un petit véhicule à partir de la plateforme commune dans la catégorie « Kei-cars » très populaire au Japon. Destiné au marché mondial, ce modèle comportera une version électrique. Les détails concernant ces produits, leur production et les marchés pour lesquels ils seront destinés seront précisés ultérieurement.

L’Alliance Renault-Nissan et Mitsubishi Motors Corporation confirment aussi leur intention de réaliser un partage de technologies sur le véhicule électrique et les plateformes de dernière génération. Renault, Nissan et Mitsubishi Motors ont en effet été parmi les premiers constructeurs automobiles à commercialiser des véhicules zéro émission à grande échelle.

Les premières discussions entre Renault et Mitsubishi Motors portent sur deux nouveaux modèles de berlines tricorps issus de la gamme Renault, commercialisés sous marque Mitsubishi. D’autres projets seront par la suite étudiés.

Le premier modèle devrait être produit dans l’usine Renault-Samsung de Busan en Corée du Sud et destiné aux marchés du segment D aux Etats-Unis et au Canada. Le deuxième modèle serait un véhicule du segment C dont le lieu de production est encore en discussion.

« la collaboration entre Nissan et Mitsubishi Motors a été couronnée de succès plusieurs fois dans le passé, le plus récent étant celui rencontré par les « Kei cars » au Japon. Je salue l’initiative de cette coopération élargie qui va générer de nouvelles opportunités pour Renault en plus des bénéfices tirés de la coopération existante entre Nissan et Mitsubishi ». - Carlos Ghosn, Président et CEO de l’Alliance Renault-Nissan

« Mitsubishi Motors se félicite de collaborer à nouveau avec Nissan et maintenant Renault au développement de projets communs. Cette nouvelle opportunité témoigne des résultats positifs enregistrés par Mitsubishi Motors et Nissan et nous espérons tirer les bénéfices des prochains projets réalisés en commun ». - Osamu Masuko, Président de Mitsubishi Motors Corporation

Structure de Alliance Renault-Nissan

Renault détient 43,4 % du capital de Nissan. Nissan détient 15 % du capital de Renault. Le modèle d’actionnariat croisé garantit aux deux partenaires un intérêt mutuel et les incite à adopter des stratégies “gagnant-gagnant” bénéfiques pour chacun.

Créée le 28 mars 2002, ‘Renault-Nissan BV’ est en charge du management stratégique de l’Alliance. Il s’agit d’une société de droit néerlandais, dont l’actionnariat est détenu à part égale par Renault SA et Nissan Motor Co., Ltd.

La société Renault-Nissan B.V. (RNBV) est pilotée par le Directoire de l’Alliance (ABM), composé des membres du comité éxécutif de chaque entreprise et de l’Alliance, et du PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.

logo Nissan motor company - structure alliance Renault-Nissan - logo Mitsubishi

logo Nissan motor company – structure alliance Renault-Nissan – logo Mitsubishi

A noter cependant, l’évolution en France, et l’histoire de mai 2015 des droit de vote de l’État.

==> L’Etat Français monte à bord de Renault – Assemblée Générale de Renault 2015 – le debriefing


Mitsubishi Motors Corporation …une nouvelle ère avec Nissan

En janvier 2016, Mitsubishi annonce la fermeture de son usine en Amérique du Nord située à Normal dans l’Illinois, faute de repreneur souhaité par Mitsubishi…

Le 20 avril 2016, la marque a avoué avoir manipuler des tests pour présenter de meilleurs rendements énergétiques pour ses moteurs, plus de 625 000 véhicules sont concernés, Mitsubishi Motors reconnaît avoir utilisé des tests inappropriés sur ses véhicules depuis vingt-cinq ans.

En mai 2016, Nissan et Mitsubishi annoncent une augmentation de capital de Mitsubishi que Nissan souscrira pour devenir actionnaire de Mitsubishi à hauteur de 34 % pour 1,9 milliard d’euros.

L’opération prévoit que MMC émettra des actions nouvelles destinées à Nissan, qui contrôlera désormais le constructeur, au vu du droit boursier japonais. L’Alliance Renault-Nissan, qui a vendu 8,53 millions de véhicules l’an dernier (+1%), pèsera avec MMC autour de 9,5 millions, se rapprochant ainsi des ténors Toyota et Volkswagen (autour de 10 millions chacun) qui se disputent la première place mondiale et de l’américain GM.

En plus du contrôle du premier constructeur auto russe Avtovaz (Lada), Renault détient 43,4% de Nissan, qui détient à son tour 15% (sans droits de vote) de son actionnaire tricolore. Depuis 2010, l’Alliance est liée à l’allemand Daimler (Mercedes), qui possède 3,1% de Renault et Nissan. Ces deux-là possèdent à leur tour 1,55% chacun du consortium de Stuttgart.

Les deux partenaires resteront bien « séparés », a insisté Carlos Ghosn. Comme Renault et Nissan depuis leur rapprochement en 1999. Nissan pourra toutefois nommer le tiers des membres du conseil d’administration de Mitsubishi Motors, qui serait également présidé par un responsable du partenaire japonais de Renault.

Mitsubishi Heavy Industries, Mitsubishi Corp et Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, sociétés de la galaxie Mitsubishi qui détenaient 34% du capital de MMC avant la transaction, n’en auront plus que 22%.

MMC apportera essentiellement à Nissan son implantation dans le sud-est asiatique (où son compatriote est faible) et son expertise dans les « midgets », ce sont des mini-véhicules fiscalement favorisés dans l’archipel au Japon. Mitsubishi est déjà la fournisseur de Nissan.

Carlos Ghosn, a précisé que les deux constructeurs partageraient des technologies et pourraient dégager des « milliards » de synergies en coordonnant leurs achats, l’utilisation des sites industriels et en coopérant dans les marchés en croissance.

Extraits Alliance Renault-Nissan: Ghosn étend son empire, via challenges.fr

Au 13 mai 2015,

Carlos Ghosn, s’est montré prudent au lendemain de l’annonce d’une entrée au capital de Mitsubishi Motors, soulignant que ce projet pouvait être remis en cause si le scandale qui affecte son compatriote devait prendre de l’ampleur.

« Nous avons à ce stade un accord de principe, la transaction ne sera bouclée qu’après les vérifications nécessaires », a déclaré M. Ghosn vendredi au cours d’une table ronde avec des journalistes au siège de l’entreprise à Yokohama (banlieue de Tokyo).

« Quand nous conclurons l’opération, nous saurons exactement à quoi nous en tenir. Il est clair que s’il devait se produire une implosion, nous ne signerions pas », a insisté le dirigeant, interrogé sur une possible extension du scandale, pour l’instant limité au Japon.

Nissan a décidé d’aller au secours de Mitsubishi Motors, dont la survie est menacée par une affaire de fraude. Selon le projet présenté jeudi, l’allié du français Renault va acquérir dans les prochains mois 34% de son partenaire nippon, via une augmentation de capital d’un montant total de 237,36 milliards de yens (1,9 milliard d’euros).

Mitsubishi Motors avait, le 20 avril, fait part de manipulations de données sur quatre modèles pour embellir leurs performances énergétiques. Il a ensuite reconnu avoir utilisé des tests non homologués au Japon depuis 25 ans, les « doutes » portant sur plusieurs gammes.

« Oui, c’est un problème grave, la confiance est rompue », a reconnu Carlos Ghosn. « Le plus grand défi maintenant est de les aider à rétablir leur réputation ». « Dès que nous nous sommes mis d’accord, nous avons voulu agir vite pour éviter les rumeurs, les manipulations, les fuites », a-t-il expliqué ce vendredi.

« Nous avons à ce stade un accord de principe, la transaction ne sera bouclée qu’après les vérifications nécessaires. Quand nous conclurons l’opération, nous saurons exactement à quoi nous en tenir. Il est clair que s’il devait se produire une implosion, nous ne signerions pas »

Propos recueilli via l’AFP


English summary

Deal would see Nissan become the controlling shareholder in Mitsubishi Motors

Yokohama & Tokyo – May 12, 2016. Nissan Motor Co., Ltd., (“Nissan”), and Mitsubishi Motors Corporation, (“MMC”) announced that they have signed a Basic Agreement today to form a far-reaching strategic alliance between the two Japanese automakers.

Following an MMC share issue, Nissan will take a 34% equity stake in MMC for 237 billion yen.

The strategic alliance will extend an existing partnership between Nissan and MMC, under which the two companies have jointly collaborated for the past five years.

Nissan and MMC have agreed to cooperate in areas including purchasing, common vehicle platforms, technology-sharing, joint plant utilization and growth markets.

In return, Nissan will get a controlling 34% stake in the struggling auto maker that has admitted to manipulating data to inflate mileage results for some of its cars.

The deal is the latest example of car makers working together in an increasingly competitive industry. By teaming up, rivals hope to slash steep development costs and jointly invest in the new technology necessary to meet tightening emission standards and fend off challenges from Silicon Valley upstarts.

For Carlos Ghosn, chairman and chief executive of the Renault-Nissan Alliance, the investment is a vote of confidence in Osamu Masuko, his counterpart at Mitsubishi Motors.

Mr. Ghosn said Mr. Masuko kept him up-to-date in closed-door meetings on the scope of the problems at the company. “When he says this is the size of the problem, we trust him,” Mr. Ghosn said.

The move will incorporate Mitsubishi into the existing 17-year-old alliance between Nissan and Renault SA of France.

Mitsubishi will remain a separate brand, with its own network of dealers, and Nissan won’t be involved in day-to-day operations, the two companies said.

Nissan will send engineers to Mitsubishi’s vehicle-development team, which the company has singled out as the department at the source of the falsification of fuel-economy data.

The companies also plan to jointly develop new cars together. Mitsubishi hopes to tap into Nissan’s global network of factories to grow in more markets, such as the lucrative U.S., where Mitsubishi has only a small presence. Nissan wants a bigger share of Southeast Asia, where Mitsubishi has had more success.

The deal also catapults the Renault-Nissan alliance into a rarefied stratosphere of the world’s biggest car makers. Renault-Nissan and Mitsubishi sold a combined 9.6 million vehicles world-wide in 2015, data from each of the companies showed. That is close to the roughly 10 million vehicles that Toyota Motor Corp. , Volkswagen AG and General Motors Co. , the world’s three biggest auto makers, each sell in a year.

Excerpt from Nissan to Take $2.2 Billion Stake in Scandal-Hit Mitsubishi Motors, via wsj.com


“This is a breakthrough transaction and a win-win for both Nissan and Mitsubishi Motors. It creates a dynamic new force in the automotive industry that will cooperate intensively, and generate sizeable synergies. We will be the largest shareholder of MMC, respecting their brand, their history and boosting their growth prospects.


We will support MMC as they address their challenges and welcome them as the newest member of our enlarged Alliance family.”


- Carlos Ghosn, chief executive and president of Nissan

“Through its long history of successful partnerships Nissan Motor has developed a deep knowledge of maximizing the benefits from alliance partnerships. This agreement will create long term value needed for our two companies to progress towards the future. We will achieve long term value through deepening our strategic partnership including sharing resources such as development, as well as joint procurement.” - Osamu Masuko, chairman of the board and chief executive of MMC

Under the terms of the transaction, Nissan will purchase 506.6 million newly-issued MMC shares at a price of 468.52 yen per share. The price per share reflects the volume weighted average price over the period between April 21 2016 and including May 11 2016. Nissan will become the largest shareholder of MMC on closing.

MMC and Nissan expect Mitsubishi Heavy Industries, Mitsubishi Corporation and The Bank of Tokyo – Mitsubishi UFJ to maintain a significant collective ownership stake in Mitsubishi Motors, and to support the strategic alliance.

The transaction is subject to the signing of a definitive Alliance Agreement, expected by the end of May, 2016, the signing of a shareholders agreement with the current Mitsubishi Group shareholders of MMC and regulatory approvals. It is expected to close by the end of the year.

The decision by Nissan to acquire a strategic stake in MMC marks the latest expansion of its Alliance model, built around a 17-year cross shareholding arrangement with Renault. Nissan has also acquired stakes or signed partnerships with other automotive groups including Daimler, and AvtoVaz.

On closing, MMC will propose Nissan nominees as board directors in proportion to Nissan’s voting rights, including a Nissan nominee to become Chairman of the Board.


Source et images :
newsroom.nissan-global.com
group.renault.com
alliance-renault-nissan.com
mitsubishi-motors.com

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Ewen LJ

Team Principal - Fondateur du concept-site superblog DESIGNMOTEUR. Web designer, entrepreneur, passionné par le web, la photographie entre autres et les voitures... depuis toujours soit depuis +25 ans. Depuis octobre 2012, J’écris quelques mots en tant que passionné de l’automobile, de la moto et des sports mécaniques, en axant mes sujets sur le design automobile, la motorisation du véhicule, la communication visuelle des constructeurs, le marketing de la marque, sur l'Économie de l'industrie automobile et sur d'autres thèmes tels que la Mode, l'Art, le Cinéma, le Jeu Vidéo et ses relations avec l'Automobile.

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